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    Cancer du côlon: symptômes, dépistage et prévention

    Avec la journée de sensibilisation du cancer du côlon en mars, on t’a préparé cet article sur les principaux symptômes de cette maladie, les facteurs de risque, l’importance du dépistage et, bien sûr, les mesures de prévention!

    Qu’est-ce que le cancer du côlon?

    Le côlon, aussi appelé gros intestin, est la partie terminale du tube digestif. Il a pour rôle de réabsorber l’eau et les sels minéraux présents dans les aliments en cours de digestion et de stocker les matières fécales avant leur élimination.

    Le cancer du côlon – parfois appelé cancer colorectal lorsqu’il englobe également le rectum – est généralement dû à la transformation de cellules qui se multiplient de façon anormale. Très souvent, ce processus débute avec la formation de polypes adénomateux, de petites excroissances sur la paroi interne du côlon. Au fil du temps, certains polypes peuvent évoluer vers une tumeur maligne s’ils ne sont pas détectés et retirés.

    Les chiffres du cancer du côlon en Suisse

    Le cancer du côlon est l’un des cancers les plus répandus dans le monde. En Suisse, la Ligue suisse contre le cancer estime qu’environ 4500 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, ce qui en fait le troisième cancer le plus répandu dans le pays.

    En termes de mortalité, le cancer colorectal est responsable d’environ 1600 décès par an en Suisse, avec 900 décès chez les hommes et 700 chez les femmes.

    Toujours d’après la Ligue suisse contre le cancer, le risque de développer cette maladie augmente avec l’âge: la majorité des cas sont diagnostiqués chez des personnes de plus de 50 ans. Grâce aux méthodes de dépistage, il est possible de détecter précocement ce cancer et d’améliorer significativement les chances de traitement et de survie.

    Le taux de survie à 5 ans après le diagnostic de cancer colorectal est de 67% pour les hommes et de 66% pour les femmes. Les perspectives de guérison sont d’autant meilleures si le cancer est découvert tôt. C’est pourquoi on te conseille d’être particulièrement attentif ou attentive aux symptômes qui vont suivre.

    Symptômes du cancer du côlon: que faut-il surveiller?

    Différents signes peuvent t’alerter, bien que certains restent parfois discrets, voire inexistants aux premiers stades de la maladie.

    Les signes fréquents du cancer du côlon à surveiller

    1. Sang dans les selles

    • Il peut s’agir de sang rouge vif ou de sang plus foncé, voire de selles noires (méléna).

    Bon à savoir: Une présence de sang n’est pas toujours visible à l’œil nu (on parle alors de sang occulte).

    2. Changements dans le transit intestinal

    • Épisodes de diarrhée ou de constipation persistants.
    • Modification de la fréquence ou de la consistance des selles qui dure plusieurs semaines.

    3. Douleurs abdominales ou crampes

    • Douleurs diffuses ou localisées, parfois associées à des ballonnements.

    4. Fatigue générale et perte de poids inexpliquée

    • Une anémie (manque de globules rouges) peut se développer si tu perds régulièrement du sang de façon peu perceptible, provoquant une fatigue chronique.
    • Une perte de poids involontaire peut également être liée à un problème de santé sous-jacent, notamment du système digestif.

    Sang dans les selles: hémorroïdes ou cancer?

    Tu peux avoir du sang dans les selles sans que cela soit nécessairement un cancer du côlon. Les hémorroïdes sont en effet une cause fréquente de saignement: il s’agit d’une inflammation ou d’une dilatation des veines situées dans la région anale. Les saignements dus aux hémorroïdes sont souvent de couleur rouge vif, visibles sur le papier toilette ou à la surface des selles, et peuvent s’accompagner de démangeaisons ou de sensations de brûlure.

    En revanche, si tu remarques que le sang dans les selles est plus foncé, mélangé à la matière fécale ou associé à des douleurs abdominales inhabituelles et prolongées, un bilan médical plus approfondi est recommandé. Il est important de consulter un·e professionnel·le de la santé pour poser un diagnostic fiable et déterminer l’origine exacte du saignement.

    Facteurs de risque du cancer du côlon

    Plusieurs éléments peuvent augmenter le risque de développer un cancer du côlon.

    Âge et historique familial

    • Le risque augmente avec l’âge, particulièrement après 50 ans.
    • Avoir un parent proche (père, mère, frère, sœur) ayant eu un cancer du côlon ou des polypes adénomateux (excroissances anormales qui se développent sur la paroi interne du côlon ou du rectum) peut accroître la probabilité de le développer à ton tour.

    Polypes adénomateux (polypes précancéreux)

    • Certains polypes ont un fort potentiel à évoluer en tumeur maligne.
    • Ils ne sont pas toujours faciles à détecter en l’absence de dépistage.

    Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin

    • Des pathologies comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique entraînent une inflammation durable de la muqueuse intestinale.
    • Cette inflammation de longue durée peut favoriser la survenue de cellules anormales dans le côlon.

    Prévention du cancer du côlon

    Même si tu as des prédispositions, il existe de nombreuses petites habitudes à adopter pour réduire le risque de cancer du côlon.

    Alimentation équilibrée

    • Augmente la consommation de fibres: fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes.
    • Limite la viande rouge ou la charcuterie, qui peuvent augmenter le risque de cancer.
    • Évite les excès de sucres et de graisses saturées: privilégie des matières grasses de bonne qualité (par exemple, l’huile d’olive). Si tu as besoin de conseils ou de recettes, tu peux jeter un œil à nos articles sur la nutrition!

    Habitudes de vie

    • Évite le tabac et l’alcool: le tabac contient des substances carcinogènes et l’alcool consommé de manière excessive peut aussi contribuer au développement du cancer.
    • Fais du sport: Les études montrent qu’en pratiquant une activité physique régulière (marche rapide, course, vélo, natation), tu améliores ton transit intestinal et réduis l’inflammation systémique, ce qui contribue à la santé de ton côlon.

    Contrôles médicaux réguliers

    Dépistage du cancer du côlon

    Le dépistage est l’un des piliers de la lutte contre le cancer du côlon. Il permet de détecter précocement la maladie ou d’identifier des lésions précancéreuses (comme les polypes) avant qu’elles ne se transforment en tumeurs malignes.

    En Suisse, le dépistage du cancer du côlon n’est pas systématiquement gratuit, mais il est souvent pris en charge par l’assurance de base si tu as entre 50 et 69 ans. Dans certains cantons, des programmes de dépistage sont également mis en place.

    Les méthodes de dépistage

    1. Test immunologique de recherche de sang occulte dans les selles (FIT)
      • Facile à réaliser: tu récupères un échantillon de selles chez toi et l’envoies par courrier postal au laboratoire, qui recherche la présence de sang non visible à l’œil nu.
      • Un résultat positif n’implique pas forcément un cancer, mais signale qu’une coloscopie est nécessaire pour examiner plus en détail.
      • Bon à savoir: si tu as entre 50 et 69 ans, ce test est pris en charge tous les deux ans.
    2. Coloscopie
      • C’est l’examen de référence pour un dépistage complet et une intervention préventive sur d’éventuelles lésions. Il permet au·à la gastroentérologue de visualiser directement l’intérieur du côlon.
      • Si des polypes sont découverts, ils peuvent être retirés immédiatement et analysés.
      • Bon à savoir: si tu as entre 50 et 69 ans, la coloscopie est prise en charge tous les dix ans.

    En cas de doute: consulte un spécialiste!

    Tu remarques la présence de sang dans tes selles? Tu souffres de douleurs abdominales chroniques ou d’une fatigue persistante? Dans ce cas, un avis médical est nécessaire. En discutant avec ton·ta médecin, tu pourras déterminer si un test de dépistage ou un traitement doit être envisagé.

    Prends rendez-vous en ligne avec le·la spécialiste adapté·e, que ce soit un·e médecin généraliste ou un·e gastroentérologue, pour évaluer tes symptômes et envisager un dépistage (coloscopie ou test FIT).

    Sources:

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